« Les titis forment des couples stables habitués, pour marquer leur présence sur leur territoire, à chanter en chœur, tous les matins, des duos auxquels répondent leurs voisins. Juste après la naissance, le petit est porté par le mâle. Les douroucoulis ou singes de nuit, très intolérants envers les étrangers, se distinguent comme les plus strictement monogames. Ils s’épouillent peu entre eux, mais se reposent enlacés le jour comme la nuit. Assis côte à côte sur une branche, ils enroulent leurs queues. Le mâle porte constamment le jeune, qui ne rejoint sa mère que pour l’allaitement. Le dimorphisme sexuel est très peu marqué et il n’y a ni coercition sexuelle ni infanticide. »
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Pascal Picq
Et l'évolution créa la femme (OJ.SC.HUMAINES) |
Pascal Picq
Et l'évolution créa la femme (OJ.SC.HUMAINES)
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« Les règles sociosexuelles empiriques chez les primates • L’asymétrie de l’investissement parental s’accentue, des premiers mammifères à l’homme, en passant par les singes (pour reprendre une perspective anthropocentrique) aux dépens des femelles et des femmes. • Plus l’asymétrie de l’investissement parental s’accentue, plus il y a de coercition sexuelle. • Plus les espèces ont des structures et des organisations complexes, plus il y a coercition sexuelle. • La différence de taille corporelle entre les femelles et les mâles, le dimorphisme sexuel, n’est pas corrélée au niveau de coercition sexuelle. • Il y a des contraintes phylogénétiques sur les structures (solitaires, monogames, polygynes ou polyandres, polygynandres) et les organisations sociales (exogamie des mâles ou des femelles). • Nonobstant les contraintes phylogénétiques propres à chaque lignée, on observe toujours une grande diversité d’organisation, plus rarement de structure, entre les espèces de ces lignées, à l’exception des gibbons et des siamangs (hylobatidés). • Les espèces terrestres tendent à être plus coercitives que les espèces arboricoles (socio-écologie). • Deux grandes tendances évolutives divergent chez les singes et les grands singes : l’une vers plus de coercition sexuelle chez les espèces polygynes et polygynandres, l’autre vers la monogamie, parfois la polyandrie, et l’absence de coercition sexuelle. • Une fois la monogamie acquise, il n’y a pas d’évolution vers les autres formes de sexualité et de reproduction (ce qui expliquerait l’uniformité des monogamies chez les hylobatidés). »
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Pascal Picq
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« C’est grâce à cette démarche qu’on a pu établir nos origines africaines vers 6 millions d’années, avec un ancêtre commun partagé avec les chimpanzés et les bonobos, ce qui est corroboré par les découvertes de fossiles tels que Toumaï ou encore Orrorin. On part de ce qu’a produit l’évolution pour la reconstituer. »
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Pascal Picq
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