« LA FRAYEUR nous dit : Je vois la foule des hommes, comme Damoclèss, adopter mille postures pour s'accomoder du danger qui les guette. C'est lui qui conduit le philosophe à se poser la question radicale : comment mener son existence sous l'épée ? La fragilité et la précarité de la condition des mortels les jettent dans mes bras : un père craint la mort de son enfant, un autre appréhende de perdre son travail. Cette femme se tâte chaque matin pour déceler les traces d'un mal, tandis que l'idée de rater sa vie ronge ce jeune homme. Je revêts d'innombrables formes : la frousse, la trouille, le petit trac qui précède une épreuve, la pétoche, l'effroi, la terreur, l'inquiétude, la crainte, la phobie, la hantise, ou pour me montrer plus moderne : le trouble obsessionnel compulsif, les attaques de paniques, l'anxiété généralisée, l'épouvante. Cessons-là ! Il ne se trouve que peu de gens qui n'éprouvent la phobophobie, la peur d'avoir peur. Aussi, tentez-vous en vain de me fuir. Et plus vous essayez de me mettre à distance, plus je gagne du terrain. C'est une de mes forces. »
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Alexandre Jollien
La construction de soi : Un usage de la philosophie |
Alexandre Jollien
La construction de soi : Un usage de la philosophie
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« 'L'individu faible de représente pas nécessairement un poids pour l'autre. Chacun dispose librement de sa faiblesse, libre à lui d'en user judicieusement." »
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Alexandre Jollien
Éloge de la faiblesse |
Alexandre Jollien
Éloge de la faiblesse
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« A trop vouloir cabrioler dans le ventre de ma mère, je m'enroulai le cordon ombilical autour du cou et... tu peux constater toi-même les dégâts. »
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Alexandre Jollien
Éloge de la faiblesse |
Alexandre Jollien
Éloge de la faiblesse
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